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Gabon : ouverture de la session criminelle ordinaire 2025 à Libreville, 148 accusés pour 100 affaires enrôlées

La Cour d’appel judiciaire de Libreville a ouvert ce mardi la première session criminelle ordinaire de l’année 2025, prévue du 15 juillet au 15 août. La cérémonie s’est déroulée en présence de la première présidente de la Cour, Nancy Engandjas Iwenga, du Ministre de la Justice, Dr Séraphin Akoure Davain, ainsi que de nombreuses personnalités du monde judiciaire, civil et militaire. Cette session, particulièrement attendue, verra le traitement de 100 affaires criminelles impliquant 148 accusés, dans une volonté affirmée de rattraper le retard judiciaire accumulé.

Juridiction d’exception, la Cour criminelle est compétente pour juger les infractions les plus graves : assassinats, meurtres, viols, vols à main armée ou encore inceste. Elle est composée de trois magistrats professionnels, de quatre jurés citoyens tirés au sort, d’un greffier et d’un représentant du ministère public. Lors de la cérémonie, le procureur général près la Cour, Dr Eddy Narcisse Minang, a rappelé les fondements, l’organisation et le rôle crucial de cette juridiction dans l’architecture judiciaire gabonaise.

Les audiences, prévues du lundi au samedi, seront publiques et accessibles, afin de favoriser une meilleure culture juridique auprès de la population. Tous les accusés comparaîtront sous escorte, et la présence d’un avocat est obligatoire. Pour ceux qui n’en disposent pas, un conseil est commis d’office. Ces garanties visent à assurer le respect des droits de la défense tout en soulignant la solennité des procès criminels, souvent lourds en charge émotionnelle et judiciaire.

Les dossiers enrôlés couvrent une période allant de 2012 à 2019, traduisant l’ampleur du contentieux accumulé. Parmi les affaires attendues : 9 assassinats, 10 meurtres, 21 viols sur mineures de moins de 15 ans, 35 vols qualifiés, 6 cas d’inceste, entre autres. Cette session a ainsi pour double objectif de résorber le stock de procédures anciennes et de réduire la durée excessive de la détention préventive, souvent à l’origine de la surpopulation carcérale.

En marquant sa présence à cette ouverture sans discours, le ministre de la Justice, Dr Séraphin Akoure Davain, a voulu témoigner de l’importance que le gouvernement accorde au bon fonctionnement de la justice. À travers cette session, c’est la volonté de l’État de renforcer la crédibilité de l’institution judiciaire, de répondre à l’exigence d’une justice plus rapide, plus équitable et plus humaine, qui s’exprime pleinement.

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